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Jude, masochiste et propriété consentante
20 octobre 2023

Cette âme là-haut qui a la plus forte peine

Hier soir, nous avons vécu un moment SM intense avec Maître. J'évite de plus en plus le terme "séance" pour désigner ces moments car ça ne me semble pas adapté à la relation qui est la nôtre. Le SM fait partie de notre quotidien, de tels moments se mêlent à notre vie. J'associe trop le terme "séance" à une plage de temps négociée et ritualisée durant laquelle on pratique le BDSM. Et dans notre cas, je trouve ça un peu différent.

En effet, rien n'a été ni négocié ni ritualisé dans ce moment. De toute manière, ça fait un bail que je ne négocie plus. Bonne lecture !
 

PS : le titre de l'article a été choisi par Maître. Bravo à ceux qui ont la référence.

 

 

Ce soir-là, Maître a envie de m'utiliser comme défouloir et objet sexuel. Il m'ordonne de me pencher, poitrine contre le canapé, à quatre pattes et cul tendu vers lui. Je le vois enfiler des mitaines de boxe, outils bien utiles lorsqu'il désire se lâcher davantage avec les poings. J'ai des papillons dans le ventre à le voir ainsi, tant mes besoins de violence sont intenses ces dernières semaines. Je lis aussitôt dans son regard qu'il n'a pas l'intention de me ménager.

 

Les premiers coups de poing qui s'abattent sur mon corps sont déjà intenses, sans répit et sans échauffement, au point où je lutte déjà pour rester immobile. Je m'aggripe au bord du canapé et je serre les dents malgré moi. Lorsque je me risque à trop bouger, il n'hésite pas à user de la force pour me tenir en place. Me saisissant tantôt par la nuque, tantôt par les hanches, il me plaque violemment contre le rebord du canapé. Mes regards suppliants lorsque je me décale sur le côté pour éviter les coups le laissent indifférent. Il me tient fermement, appuyant sa queue contre mon cul pour me faire sentir qu'il bande tant mes gémissements et ma douleur l'excitent.

 

En moins d'une seconde, Maître a baissé sa braguette et sa main me plaque de force contre son entrejambe, me contraignant à le lécher et le sucer avec diligence. Il m'ordonne sèchement de mieux m'adonner à la tâche, me trouvant encore trop lente et pas assez appliquée. Peut-être mes efforts supplémentaires ne sont-ils pas suffisants, car il me force alors à engloutir sa queue jusqu'au fond de la gorge. Il guide mon visage avec ses mains, se servant de ma bouche comme il se servirait d'une vaginette. Rapidement, l'air me manque et je me sens nauséeuse tant il me baise la bouche profondément et rapidement. Les larmes me montent aux yeux et je sais qu'il m'entend m'étouffer, sans pour autant m'accorder le répit que mon corps réclame. Il aime constater à quel point c'est pénible pour moi et à quel point mon corps cherche à se défiler. En connaissance de cause, il continue à violer ma gorge jusqu'à ce que mes larmes coulent d'épuisement.

 

Au bout de quelques minutes, il s'arrête abruptement pour écarter ma bouche avec ses doigts, défigurant mon visage d'une grimace déshumanisante. Il m'inspecte quelques secondes, s'amusant de ma situation, avant de pencher ma tête vers l'arrière et cracher dans ma bouche. Je gémis, à la fois dégoûtée et excitée par son acte.

 

"Ta bouche n'est pas assez lubrifiée pour ma queue." remarque t-il, procédant alors à étaler le reste de sa salive sur mon visage avant de s'enfoncer à nouveau dans ma gorge. J'étouffe une nouvelle fois mais je tiens bon.

 

Ce n'est qu'après m'avoir bien utilisée qu'il se remet à me frapper, souvent dans les mêmes zones. Il faut dire que la minceur de mon corps ne permet pas une zone de frappe très large. Je sais cependant qu'il prend un plaisir particulièrement sadique à martyriser ce corps faible d'apparence. J'ai des airs de victime dans mon regard, mon corps et mon attitude et ça lui plaît. C'est une réaction presque pavlovienne en écho au sadisme dur, pour moi. Cette profonde vulnérabilité, seul Maître la voit et la comprend vraiment.

 

Mes muscles sont douloureux et même lorsque je parviens à rester silencieuse, j'ai l'impression de hurler intérieurement. Il me manipule violemment, souvent en m'empoignant par les cheveux pour me forcer à me positionner comme il le désire. Il me lance un regard glacial à chaque fois qu'il doit me contraindre à me remettre en place. Ses exigences sont élevées car son sadisme n'est pas pardonnant. Je sais bien qu'il est parfaitement conscient que ce qu'il m'impose est difficile : tenir en place et rester silencieuse même lorsque je suis poussée à bout. Je lui en veux toujours sur l'instant pour n'en être que plus reconnaissante plus tard.

 

Quand il réussit à me faire tomber sur le sol une fois de plus, il me fait comprendre qu'il a envie de me prendre. Il m'ordonne de me cambrer, crache sur sa queue et plonge en moi sans attente supplémentaire. Je mouille assez pour lui et ça semble le satisfaire. Il me prend comme une chienne, à même le sol, m'obligeant à cambrer davantage et à m'écarter pendant qu'il plonge en moi. Il a une main crispée sur ma hanche et l'autre au niveau de ma nuque. L'entendre prendre son pied sans se soucier de mon plaisir physique me met dans une sorte de transe. Il me manipule à nouveau, me forçant à changer de position. Assis sur un marchepied pour mieux contrôler l'angle avec lequel il me pénètre, il m'ordonne de m'empaler sur sa queue. Je m'exécute timidement.

 

Alors que je m'applique tant bien que mal à le satisfaire, Maître n'hésite pas à m'humilier à chaque mouvement maladroit ou lorsque je me montre trop lente. Ses mots sont durs mais sincères. Si je ne vaux pas mieux qu'un sextoy, alors à quoi je sers ? Après tout, je suis là pour lui donner du plaisir et pas l'inverse, chose qu'il n'hésite pas une seconde à me rappeler. Il saisit mes hanches pour me guider à nouveau, avant de repasser en levrette et continuer à me prendre longuement. Il me dit alors que je suis bonne, qu'il aime utiliser ma chatte pour son plaisir et qu'il a déjà envie de se répandre en moi. Je bouge contre lui en espérant le satisfaire davantage, mais alors qu'il m'ordonne de rester immobile, je comprends que c'est déjà trop tard. Il arrive à jouir en moi sans éjaculer et je lui lance un regard suppliant, espérant qu'il ne m'en veuille pas de ne pas avoir obéi assez vite.

 

"Je ne m'arrêterai pas tant que je ne me serai pas déversé en toi." me dit-il, profitant de cette erreur de ma part pour se retirer et continuer à me martyriser.

 

Il use de ses poings, ses pieds, ses mains. Je suis toujours souillée de bave et de larmes. Dans un élan de sadisme, il récupère même le marchepied en plastique sur lequel il était assis pour me frapper avec. J'ai confiance qu'il ne s'arrêtera pas avant d'avoir à nouveau envie de m'utiliser. Il continue à me battre alors que je suis à terre. Il me plaque au sol en me tenant fermement par la nuque. Il m'étrangle. Je crie et je me débats, mais il est bien trop fort pour que je puisse lui tenir tête. Par moments, j'ai un léger tournis et la nausée en raison du peu de répit auquel j'aie droit.

 

Il veut que je le suce à nouveau et m'ordonne de garder la bouche ouverte pendant qu'il la baise. Cette contrainte m'empêche de ravaler ma salive et je bave abondamment. Il alterne avec du SM pur, me gratifiant de quelques intenses coups de tawse et de ses poings. Mes muscles sont déjà si endoloris que chaque coup, même d'intensité moyenne, me fait gémir et crier. Ma douleur l'excite et il me prend une deuxième fois, la pénétration s'avérant alors particulièrement douloureuse. J'ai les lèvres gonflées, le vagin irrité et chaque coup de rein claque contre mes parties, aggravant encore plus leur irritation. Visiblement pas affecté par ma souffrance évidente, il enfonce son pouce dans mon anus tout en continuant à me bouger en moi. 

 

"C'est bon de remplir tes deux trous en même temps." dit-il dans un râle. 

 

Je frémis. Je suis affaiblie et je peine à tenir à quatre pattes. De loin, on pourrait croire à un corps presque inerte, qu'il viole et qu'il défonce sans se soucier de son état. Cette fois encore, il se retire sans avoir fini et j'anticipe déjà la douleur de la prochaine pénétration. Il s'approche de moi et dépose le satisfyer à mes côtés avant de s'installer sur le canapé pour m'observer silencieusement. Je comprends le message : il veut me regarder me donner du plaisir.

 

"Tu t'amènes au bord mais je t'interdis de jouir. Je ne t'autoriserai à jouir que plus tard, sur ma queue." prévient-il.

 

J'allume le satisfyer et je le pose contre moi. Je dois garder ma position cambrée malgré mes membres engourdis. Maître en profite pour écraser mon visage avec son pied droit et poser l'autre pied sur mon dos alors qu'il me regarde. J'essaye de me concentrer sur mon plaisir physique, mais c'est peut-être ce qu'il y a de plus dur. Par moment il se lève, vient inspecter mon corps comme il inspecterait du bétail, me doigte et écarte mes fesses. C'est un geste qui me met très mal à l'aise mais je reste aussi immobile et silencieuse que possible. Je fatigue, mais j'arrive à m'amener au bord de l'orgasme plusieurs fois. Maître est satisfait.

 

Lorsqu'il s'enfonce une dernière fois en moi, je suis beaucoup trop irritée pour prendre un plaisir physique. Je gémis de douleur et ça l'excite. Savoir que je l'excite en souffrant, malgré cette irritation désagréable, me provoque des légères contractions vaginales. Son sadisme m'anime, je n'y peux rien. Pourtant, les sensations restent atroces sur l'instant. Parfois, je me surprends même à attendre impatiemment qu'il ait fini en moi. Néanmoins, je jouis mentalement de ces instants où je ne peux rien faire d'autre que subir, où ma seule utilité se résume à servir de réceptacle à sperme.

 

Afin de se déverser en moi, il me donne souvent l'ordre d'exprimer ma souffrance, lui dire qu'il me fait mal. D'autres fois, il me demande de le supplier qu'il me remplisse. Ce soir, il veut me sentir jouir pour éjaculer en moi. C'est une chose assez rare. D'ailleurs je ne lui en fais quasiment jamais la demande. Plus le temps passe, plus l'idée qu'il soit le seul à avoir le privilège du plaisir sexuel dans nos ébats me plaît. Mais être dans une relation CNC, c'est aussi obéir à des choses qui ne nous donnent pas forcément envie sur l'instant. Maître sait très bien que me forcer moi-même à jouir me met parfois largement plus en difficulté qu'un passage à tabac.

 

Ce soir, je sens tout de même l'orgasme monter et lorsque je jouis enfin, je le supplie en boucle de me remplir. Mes mots et contractions vaginales le font basculer à son tour dans l'orgasme et je me sens inondée de joie et de reconnaissance. Il se penche vers moi pour enfoncer ses dents dans mon épaule, sa queue palpitant douloureusement en moi pendant qu'il me mord. Immobile, larmoyante et souillée... je souris.

 

Je garde ma position jusqu'à ce qu'il m'ordonne d'aller à la douche. Il veut que je lui serve d'urinoir. J'ai de grosses douleurs lorsque je me déplace, mais je m'exécute immédiatement. Je prends ma position habituelle dans la baignoire, paumes contre le mur et dos à lui pour lui permettre de m'utiliser comme il l'entend.

 

"Respire un coup." m'ordonne-t-il une fois qu'il a fini.

 

J'obéis, sans avoir vraiment le temps de comprendre ce qui m'attend. Puis à peine une seconde plus tard, me voilà arrosée au jet d'eau froide. Je ne peux m'empêcher de pousser un cri, mais c'est heureusement fini bien assez vite. Il me permet de me doucher à une température normale avant de m'envoyer faire à manger.

 

"Et si ce n'est pas assez bon parce que tu as été distraite, tu repasses sous l'eau froide, compris ?"

 

Je souris.

 

"Oui, Maître."

 

Merci, Maître. Merci de votre intransigeance, merci pour tout. 

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Commentaires
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Oh la la mais ça se débride sur ce blog ! Bon bah j'ai plus qu'à retourner me défoncer à la salle moi, je ne te dis pas merci! <3
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Jude, masochiste et propriété consentante
  • Masochiste, propriété et victime consentante de mon sadique depuis le 10 juillet 2020. Relation CNC 24/7 (TPE) queer & intervalide. Réflexions et éducatif BDSM, relations alternatives, LGBT+, féminisme et handicap.
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