La camisole

Récemment, Maître a acquis une camisole. Pourquoi j'en parle ? Car c'est devenu aujourd'hui un objet quotidien pour moi et un outil pour mon dressage.

Comme vous devez le savoir si vous me suivez depuis un moment, je suis atteinte d'un TDAH (voir ici l'article qui en parle davantage). Ce trouble cause chez moi, entre autres, des problèmes d'impulsivité et d'hyperactivité qui peuvent se mettre parfois au travers de mon dressage.

Nul besoin d'élaborer donc sur ma difficulté à rester avec une camisole longtemps, sans pouvoir me servir de mes mains.

D'ailleurs, ce n'est pas que Maître désire généralement un protocole élevé et un minimalisme de ma part dans les paroles et les actes. Certes, il compte s'en servir pour les jours où il veut me tenir plus fermement, m'habituer aux longues heures sans autre divertissement que celui qu'il voudra bien me donner (ou pas d'ailleurs).

Mais c'est aussi pour Maître (et pour moi) un objet de fantasme depuis bien longtemps. Facile à utiliser, il lui permet un contrôle physique quasi total sur moi, mes mouvements réflexes, de douleur ou de plaisir.

Il aime l'idée de la contrainte, parfois plus que l'obéissance pure. Il aime pouvoir me dégrader avec, m'obliger à manger sans les mains, me faire ressentir ma vulnérabilité, mon impuissance face à lui. Un état qui ne ferait qu'accroître le pouvoir et l'emprise qu'il a sur moi.

Pour ma part, j'adore qu'il me dégrade ainsi. J'adore qu'il m'ordonne de me positionner à 4 pattes (enfin, 2 en l'occurrence), poitrine contre le sol ou le matelas et un coussin, sac ou autre cagoule sur la tête. Qu'il me dise qu'il va m'utiliser ainsi, en ne voyant que mon cul et le reste de mon corps entravé. Qu'il me dise que je ne suis qu'un sextoy, un trou à baiser et que j'ai intérêt à la boucler pendant qu'il m'utilise parce que les sextoys, ça ne parle pas. Qu'il se penche au dessus de moi et me fourre les doigts dans la bouche pour me bâillonner si malgré moi je gémis. Et qu'il jouisse en moi, sans me prévenir. Qu'il m'abandonne là. Entravée. Sans un deuxième regard jeté vers moi dès qu'il est satisfait.

Oui j'adore ça.

Mais j'aime aussi les moments simples, camisolée à ses pieds pendant qu'il s'occupe. Sans échanger de mots. Juste être là, l'un avec l'autre.

La camisole représente toutes ces possibilités, autant instrument de fantasme que de progression.